Mes dernières lectures US

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Je vous présente mes dernières lectures US. Comme d’habitude il s’agit de romans, récits, nouvelles ou biographies, se déroulant sur le sol américain. Les auteurs sont aussi américains pour la plupart. Vous pouvez désormais suivre le blog sur Babelio. Aussi, vous pouvez trouver d’autres idées de lectures US dans la rubrique Livres/Books du blog.

Si vous avez lu un de ces livres, n’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page dans les commentaires. Merci.

 

La face cachée du dollar – Ross MACDONALD

La face cachée du dollar ROSS MACDONALD

Le jeune Tom, fils unique d’une riche famille, s’est échappé de la maison de redressement où ses parents l’avaient mis. Ils reçoivent par la suite une demande de rançon, Tom aurait été kidnappé. Lew Archer, le détective privé est engagé pour le retrouver. Mais les parents de Tom ne sont pas très coopérants avec lui.

Ross Macdonald décrit avec beaucoup de réalisme les personnes, situations et sentiments. L’enquête est dynamique, riche en rebondissements et baigne dans une belle ambiance vintage.

L’auteur nous livre des indices au fur et à mesure. On a alors l’impression d’avoir deviné le fond de l’intrigue et de nouveaux indices nous mènent à chercher une autre piste.

Encore une sacrée enquête menée avec brio par Lew Archer. Dans cette atmosphère rétro et avec le sérieux du détective dans son travail, Ross Macdonald capte l’attention du lecteur jusqu’au dénouement final.

Cette intrigue a été pour moi un pur plaisir de lecture, un coup de cœur pour cette enquête.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Jacques Mailhos

-Titre original : The far side of the dollar

-368 pages / 11 euros

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Le cavalier de la nuit – Robert PENN WARREN

Le cavalier de la nuit ROBERT PENN WARREN

Le cavalier de la nuit est le premier roman de Robert Penn Warren, auteur de Tous les hommes du roi /Les fous du roi et triple Prix Pulitzer. Il est publié en 1939, la même année que Les raisins de la colère de Steinbeck.
C’est un roman social et sombre sur fond de faits réels.

Robert Penn Warren nous entraîne dans son Kentucky natal au début du XXe siècle. Les producteurs de tabac sont contraints de vendre à bas prix leurs récoltes à de grosses compagnies. Certains tentent de se rebeller en créant une sorte de milice “Les cavaliers de la nuit”. Ils mettent le feu aux récoltes et aux entrepôts, pour jouer sur le cours de l’offre et la demande et pour inciter d’autres producteurs à se joindre à eux. Mais leurs actions vont parfois déraper et entraîner des drames.

Si l’histoire et le contexte sont intéressants, je dois avouer que j’ai eu du mal à rentrer dans le roman et à accrocher. Ce n’est que mon avis personnel, mais j’ai l’impression d’être passée à côté. J’ai trouvé le début un peu lent, jusqu’à la visite de Mme Trevalyan à l’avocat Percy Munn (p. 75). Une lecture en demi-teinte pour moi. Je vais peut être essayer de le relire dans quelques mois.

-Publié par Éditions 10/18

-Traduction de Michel Mohrt

-Titre original : Night rider

-552 pages / 10,10 euros

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Testament d’un pêcheur à la mouche – John B. VOELKER

Testament d'un pêcheur à la mouche VOELKER

Dans Testament d’un pêcheur à la mouche, Voelker nous confie ses souvenirs de pêcheur. Dix-huit nouvelles légères et agréables à lire. Au fil des anecdotes, il évoque ses réflexions sur la pêche, sur les pêcheurs passionnés et ceux du dimanche. Le tout mêlé de touches d’humour et de prises de conscience sur la nécessité de préserver la nature.

Ode à la nature, aphorismes sur la pêche à la mouche, art de vivre, ces récits de l’auteur d’Itinéraire d’un pêcheur à la mouche sont à découvrir et à savourer, qu’on soit pêcheur ou non.

Ces nouvelles sont une évasion au cœur de la nature, un dépaysement bienvenu pour se changer les idées !

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Jacques Mailhos

-Titre original : Trout magic

-288 pages /10,50 euros

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Traquenoir – Ed LACY

Traquenoir ED LACY

Le détective afro-américain Toussaint Marcus Moore est engagé pour surveiller un homme qui a commis un crime des années plus tôt et n’a jamais été arrêté. Mais ce criminel se fait assassiner à son domicile et le détective devient le principal suspect. Il doit alors rapidement trouver le coupable pour sauver sa peau.

Voici un roman noir vintage passionnant et brillamment écrit. L’auteur, Ed Lacy, de son véritable nom Leonard Zinberg (1911-1968) nous entraîne dans le New-York du début des années 1950, puis dans une petite ville de campagne de l’Ohio.

L’écriture est efficace, sobre, sans fioritures, plantant rapidement le décor et les rebondissements, ne laissant aucun temps mort.

Ce polar vintage est un véritable plaisir de lecture. À noter la qualité de la traduction de Roger Martin qui est resté fidèle au texte d’origine et n’a pas essayé de moderniser ce roman de 1957.

Couronné par le Prix Edgar Allan Poe du meilleur roman policier de l’année 1957.

-Publié par Éditions 10/18

-Traduction de Roger Martin

-Titre original : Room to Swing

-240 pages / 8 euros

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Le lac de nulle part – Pete FROMM

Le lac de nulle part PETE FROMM

Le père de Trig et Al leur propose une aventure en famille à bord de canoës sur des lacs canadiens. Les deux jumeaux n’avaient pas vu leur paternel depuis un certain temps. Cet homme qui était pourtant un grand habitué de ce type d’expéditions a un comportement étrange. Ils vont se retrouver seuls, tous les trois, loin de tout, dans l’immensité de cette nature sauvage et hostile.

Voici un roman marquant, autant par ses personnages, que par l’intrigue et par le cadre dans lequel se déroulent les événements.

Une nature que Pete Fromm connaît bien et décrit avec précision et passion, dans la lignée du nature writing. Une nature préservée, majestueuse et sauvage, mais qui peut parfois se révéler piégeuse.

Et puis c’est l’intrigue avec le frère et la sœur qui retrouvent leur père. Un homme qui a un comportement de plus en plus étrange et inquiétant. On découvre, au fil du récit, une certaine tension, un malaise, des colères et des secrets. De plus, ces trois personnes sont parties dans une zone isolée et potentiellement dangereuse. Un climat de peur et d’angoisse s’installe alors dans cette sorte de huis clos, de thriller, au cœur de la nature.

C’est le premier roman que je lis de Pete Fromm et je dois dire qu’il m’a captivée. Une aventure palpitante jusqu’au dénouement final !

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Juliane Nivelt

-Titre original : Lake Nowhere

-400 pages /11,20 euros

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L’inconnu de Cleveland – Thibault RAISSE

L'inconnu de Cleveland THIBAULT RAISSE

L’inconnu de Cleveland est le troisième épisode de la collection True Crime de 10/18, en collaboration avec Society Magazine.
L’auteur, Thibault Raisse, journaliste, est allé sur place dans l’État de l’Ohio, afin de travailler sur cette énigme et écrire le livre.

Joseph Chandler, vieil homme solitaire, est retrouvé mort à son domicile durant l’été 2002. L’homme semble s’être suicidé, mais des éléments étranges apparaissent.
Sa maison est quasiment vide, sans affaires personnelles, alors qu’il vivait là depuis des années. De plus, les enquêteurs ne retrouvent pas d’empreintes, ni dans la maison ni dans son véhicule, comme si tout avait été nettoyé.

Après une enquête d’un détective privé, on apprend que l’homme vivait sous une fausse identité. Plusieurs questions se posent alors. Quelle est sa véritable identité ? Pourquoi en changer ? Quel mystère cachait-il ? Serait-il lié à une affaire célèbre non élucidée ?

Encore une enquête criminelle captivante à découvrir, brillamment racontée par Thibault Raisse.

-Publié par Éditions 10/18

-208 pages / 7,50 euros

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Le camp des morts – Craig JOHNSON

Le camp des morts CRAIG JOHNSON

À Durant, Wyoming, une femme âgée décède à la maison de retraite. L’ancien shérif Lucian Connally qui est un des résidents, fait appel à son ami et successeur Walt Longmire. D’après Lucian, la mort est suspecte et il réclame une autopsie. Walt va alors enquêter sur le passé de cette femme et faire des découvertes, pendant que des meurtres et tentatives de meurtres se succèdent.

Le camp des morts est le deuxième volet des enquêtes de Walt Longmire. Après Little Bird, cet épisode autant passionnant que le précédent, nous entraîne dans les Hautes Plaines du Wyoming, en plein hiver, juste avant Noël.

On apprécie, comme toujours avec Craig Johnson, l’enquête brillamment menée, mais aussi les dialogues et touches d’humour, et la belle équipe qui entoure le shérif. Vic est présente bien sûr, aussi Ruby, et une nouvelle recrue, Sancho. Sans oublier le fidèle ami Henry Standing Bear et Cady, la fille de Walt.

J’ai apprécié la qualité de l’intrigue, les nombreux rebondissements et le final avec un coupable que je ne soupçonnais pas. Encore une belle enquête du shérif du Comté d’Absaroka à savourer !

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Sophie Aslanides

-Titre original : Death without company

-400 pages / 11,50 euros

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Les jaloux – James Lee BURKE

Les jaloux JAMES LEE BURKE

Quel bonheur de retrouver la plume de James Lee Burke dans cette intrigue des années 1950 !
Dans Les jaloux, il nous entraîne au Texas, à Houston et Galveston, dans cette belle intrigue pimentée à souhait. Ça permet de varier un peu des enquêtes de Dave Robicheaux dans les bayous de Louisiane. Ce roman très abouti date de 2016, mais il est traduit en français seulement en 2023.

Bref, dans Les jaloux on suit le jeune Aaron, 17 ans, qui tombe amoureux de la belle Valérie. Mais, Aaron, qui n’a pas froid aux yeux et qui ne manque pas de répondant, va se retrouver confronté à l’ex-copain de Valérie, Grady issu d’une famille texane fortunée. Et, par la même occasion, il va s’enliser dans les ennuis avec ce Grady, qui a des liens avec la mafia et ses amis qui sont des durs sans pitié.

Aaron est bien souvent accompagné de son meilleur ami Saber, jeune rebelle tête brulée, vivant dans des conditions modestes avec un père alcoolique et violent.

Les dialogues et le récit sont passionnants avec une immersion dans cette ambiance USA vintage des fifties composée de voitures et musique d’époque, virées au drive-in et les fameux milk-shakes à la cerise. Les personnages sont habilement décrits, intéressants et certains particulièrement attachants. L’intrigue est dense et les thèmes abordés sont nombreux, notamment l’amitié, le passage de l’adolescence à l’âge adulte, la relation amoureuse, la mafia, la violence, la corruption, la dépression, l’alcoolisme, l’Amérique d’après-guerre, sans oublier les fragilités de certains personnages, par exemple les “absences” d’Aaron.

Du grand, du très grand James Lee Burke, un de mes préférés à ce jour et d’ailleurs l’auteur le dit lui-même à la fin du roman dans les remerciements, c’est “un des meilleurs que j’aie écrits !”.

Pour les fans de James Lee Burke et Dave Robicheaux, vous pouvez lire mon article sur New Iberia en Louisiane.

-Publié par Éditions Rivages

-Traduction de Christophe Mercier

-Titre original : The Jealous Kind

-432 pages / 24 euros

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La ville nous appartient – Justin FENTON

La ville nous appartient JUSTIN FENTON

Justin Fenton a été reporter au Baltimore Sun à partir de 2008 et a couvert les émeutes de 2015. Une unité spéciale est à l’époque créée pour ramener l’ordre et le calme en ville, la Gun Trace Task Force. Mais en 2017, le scandale éclate et des responsables et membres de cette unité sont arrêtés pour corruption et racket.

Il s’agit ici d’une sorte de reportage ou récit journalistique se lisant comme un roman. L’auteur nous plonge alors au cœur de la ville de Baltimore, de la corruption et de l’immoralité de ces agents. On découvre que tous les moyens sont bons pour ces hommes qui devaient lutter contre le crime, mais n’hésitaient pas à commettre des vols, cambriolages, trafics, fausses déclarations…

Une lecture très intéressante, avec un remarquable travail de recherche et de précision de l’auteur, des dossiers passés au crible. J’ai néanmoins par moment été un peu perdue avec les nombreux personnages, malgré une liste des principaux protagonistes au début du livre.

-Publié par Éditions 10/18

-Traduction de Paul Simon Bouffartigue

-Titre original : We Own This City

-480 pages /9,20 euros

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La longue marche des Navajos – Anne HILLERMAN

La longue marche des Navajos ANNE HILLERMAN

Dans La longue marche des Navajos, plusieurs enquêtes sont en cours. Bernadette Manuelito, l’épouse de Jim Chee est au centre de l’attention avec une double énigme à résoudre : un vol de bijoux et surtout le cadavre qu’elle découvre en faisant son jogging. L’homme retrouvé a été assassiné. En parallèle, le Lieutenant Leaphorn qui est désormais à la retraite, s’occupe en tant que détective privé. On le contacte pour des bijoux et un costume précieux disparus du musée Navajo. Musée dont une des employées décède subitement.

Anne Hillerman a pris la suite de son père pour l’écriture des enquêtes sur les terres des Navajos. On retrouve avec plaisir les personnages créés par Tony Hillerman, le pays Navajo avec ses coutumes et traditions, le côté ethnologique avec toujours une carte pour localiser les lieux, ainsi qu’un glossaire.

Les différentes enquêtes sont bien menées. Par contre, et ce n’est que mon avis personnel, même si on retrouve la trace de Tony Hillerman dans les écrits de sa fille, j’ai une nette préférence pour les enquêtes du père. Anne Hillerman s’attarde plus sur le côté psychologique des personnages. Tandis que le père était plus incisif, plus direct dans le déroulé des enquêtes qui étaient constituées de plus d’action et de rebondissements. Malgré cette préférence pour la plume de Tony Hillerman, j’ai apprécié de retrouver ses personnages grâce à l’écriture de sa fille.

-Publié par Éditions Rivages

-Traduction de Pierre Bondil

-Titre original : The Tale Teller

-480 pages / 10,20 euros

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Johnny Cash s’est évadé – Jacques COLIN

Johnny Cash s'est évadé - JACQUES COLIN

Jacques Colin nous offre ici un récit passionnant sur l’Homme en Noir. Il évoque bien sûr le fameux concert de 1968 au pénitencier de Folsom en Californie. D’autres moments de sa vie sont décrits, comme ses addictions, son entourage ou ses prises de position. Incontournable pour tous ses fans, mais aussi pour les autres qui voudraient mieux connaitre Johnny Cash.

-Publié par Le Castor Astral

-250 pages / 15,90 euros

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Blues in the Mississippi Night – Alan LOMAX

Blues in the Mississippi Night ALAN LOMAX

En 1946 à New York, Alan Lomax interroge et enregistre en studio trois légendes du blues sur les origines de ce style musical. Ces trois hommes sont Memphis Slim, Sonny Boy Williamson et Big Bill Broonzy. Afin d’éviter des représailles, ils resteront anonymes jusqu’à leur mort. Dans cette interview très intéressante, ils évoquent donc les origines du blues.

-Publié par Les Éditions du bout de la ville

-Traduction Etienne Lesourd et Shirley York-Iddin

-125 pages / 16 euros

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L’église aux serpents – Dennis COVINGTON

L'église aux serpents DENNIS COVINGTON

L’église aux serpents – Mystère et rédemption dans le sud des États-Unis est un récit tiré de faits réels. L’auteur, Dennis Covington, revient sur l’affaire Glenn Summerford. En 1992, ce pasteur de l’Église de Jésus et des Derniers Miracles est reconnu coupable d’avoir tenté d’assassiner sa femme en la faisant mordre par des crotales. On découvre alors cette pratique des manieurs de serpents au cours de cérémonies religieuses. Concernant cette activité qui se pratique dans le sud des USA, ici en Alabama, Amy Jo Burns en parle aussi dans son roman Les femmes n’ont pas d’histoire.

-Publié par Latitudes – Albin Michel

-Traduction de France Camus-Pichon

-Titre original : Salvation on Sand Mountain

-215 pages / 19 euros

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Le livre de Yaak – Rick BASS

RICK BASS Le livre de Yaak

Rick Bass dresse le portrait de la vallée de Yaak dans le Montana. Écrivain et écologiste, il a décidé de s’installer dans la région avec sa famille. Il évoque la vie sur place, la faune et la flore, les habitants, les menaces sur l’environnement. Un témoignage intéressant pour les amoureux de la nature. Pour ma part, j’ai apprécié les différents chapitres, mais je n’en suis pas non plus ressortie fascinée.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Camille Fort-Cantoni

-Titre original : The Book of Yaak

-176 pages / 8,80 euros

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L’affaire du siècle – Mariah FREDERICKS

L'affaire du siècle MARIA FREDERICKS

Dans L’affaire du siècle – L’enlèvement qui a bouleversé l’Amérique, Mariah Fredericks revient sur l’enlèvement du bébé Lindbergh. Le fils du célèbre aviateur Charles Lindbergh est kidnappé dans leur demeure du New Jersey en 1932. Une demande de rançon est envoyée à la famille et l’enfant est retrouvé mort quelque temps plus tard, non loin de la propriété.

Mariah Fredericks reprend donc cette terrible histoire qui a ému le pays et le monde entier à l’époque. L’originalité du roman, et ce qui en fait sa force, est de placer le récit du côté de Betty, la nourrice. La vie de Betty au sein de la famille et surtout avec l’enfant est décrite avec précision. Les sentiments pour l’enfant sont bien mis en avant. On suit l’enquête en première ligne au cœur de cette maison, au travers de la nourrice, une des personnes les plus proches du bébé, mais aussi une suspecte.

Un roman tiré de faits réels. Une histoire émouvante et racontée avec passion. À noter d’ailleurs l’intéressante postface dans laquelle Mariah Fredericks explique les liens entre fiction et réalité. Une lecture addictive, un véritable “page-turner” qui m’a beaucoup plu.

-Publié par les Éditions 10/18

-Traduction de Corine Derblum

-Titre original : The Lindbergh Nanny

-414 pages / 16,90 euros

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La contrée obscure – David VANN

La contrée obscure DAVID VANN

Dans ce roman, David Vann nous entraîne au 16e siècle avec Hernando de Soto, le conquistador espagnol. On suit sa terrible progression sur les terres de La Florida et les rencontres sanglantes avec les populations locales.

Il est obsédé par la recherche d’or et détruit tout sur son passage. Orgueilleux, cruel, et sans pitié, il ordonne de nombreux massacres d’hommes, certains brûlés vifs, d’autres dépecés par les chiens, ainsi que des viols de femmes auxquels il participe. Ses hommes suivent, affamés et motivés par une éventuelle présence d’or qu’ils ne trouvent pas.

Le personnage d’Ortiz est intéressant. Guide et interprète de de Soto, il a vécu durant des années dans une tribu locale avant de retrouver son peuple, mais reste perdu entre les deux.

L’auteur, David Vann, alterne le récit avec ses origines Cherokees, notamment avec la légende de l’Enfant Sauvage. Je n’ai pas tout compris hélas, et je pense que ces passages mériteraient une relecture.

La partie conquête de La Florida est sanglante et barbare, horrible par moments, âmes sensibles s’abstenir.

C’est le premier roman que je lis de David Vann et j’ai beaucoup apprécié son écriture, même si l’histoire est particulièrement dure.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction de Laura Derajinski

-Titre original : The Darkening Land

-464 pages /25,50 euros

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L’Étoile du désert – Michael CONNELLY

Michael CONNELLY L'étoile du désert

Quel bonheur de retrouver Harry Bosch ! Il est certes à la retraite, mais quand Renée Ballard fait appel à lui, il répond présent. Renée Ballard a quitté le LAPD et dirige désormais un nouveau service sur des affaires non résolues. Lorsqu’elle contacte son ami Harry Bosch c’est alors pour rouvrir deux enquêtes.

La première enquête concerne une famille entière assassinée et enterrée dans le désert. Une enquête sur laquelle Harry Bosch a déjà travaillé et qui est importante pour lui. La seconde enquête consiste à retrouver l’assassin de deux jeunes femmes tuées à dix ans d’intervalle dans des circonstances identiques.

C’est comme toujours un immense plaisir de suivre les enquêtes d’Harry Bosch. Dans cet épisode, on apprécie la collaboration entre Harry Bosch et Renée Ballard qui est bien complémentaire. On observe leur professionnalisme, leur complicité, leur ténacité, ne laissant aucune piste de côté, avec un Harry parfois imprévisible.

Les deux enquêtes sont particulièrement bien menées, avec de nombreux rebondissements et sans temps mort. Les intrigues sont ficelées avec brio par Michael Connelly qui nous offre un polar particulièrement savoureux.

Si vous aimez les romans policiers, n’hésitez pas, L’Étoile du désert est encore une belle réussite de Michael Connelly. Et si vous n’avez pas lu les épisodes précédents, ce n’est pas un souci pour la compréhension de celui-ci.

-Publié par les Éditions Calmann Lévy

-Traduction de Robert Pépin

-Titre original : Desert Star

-416 pages / 22,90 euros

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