Mes dernières lectures US

Lectures US écrivains américains

Je vous présente mes dernières lectures US. Comme d’habitude, il s’agit d’écrivains américains et de romans ou de récits se déroulant aux États-Unis. Vous avez le choix entre les enquêtes policières de Tony Hillerman et de Craig Johnson, la nouvelle collection “True Crime” de 10/18 et Society, le récit glaçant de Jeanine Cummins concernant le drame qui a frappé sa famille, l’évasion dans la nature avec le naturaliste Doug Peacock, la plongée dans l’Idaho du début du 20e siècle avec Thomas Savage, le roman intriguant et original de Catriona Ward ou bien les derniers romans captivants de Peter Farris, David Joy et Thomas Mullen. Si vous avez lu un de ces livres, n’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page dans les commentaires. Merci.

 

La trilogie Jim Chee – Tony HILLERMAN

Trilogie Jim Chee - Tony HILLERMAN

Les Éditions Rivages ont réédité La trilogie Jim Chee dans une version collector. L’ouvrage se compose de : Le peuple des ténèbres, Le vent sombre et La voie du fantôme.

Tony Hillerman nous entraîne avec les enquêtes de Jim Chee sur les terres des Navajos. En parallèle des énigmes qu’il doit résoudre, on voit l’évolution de sa vie sentimentale avec une jeune femme blanche. Il évoque aussi ses dilemmes : entrer au FBI ou rester dans la police tribale et ses attaches à ses origines (Navajo) et aux coutumes et croyances. Au fil des enquêtes, bien ficelées, dans ces polars amérindiens, on découvre bien sûr la culture Navajo. Le glossaire à la fin du livre est d’ailleurs bien utile.

Les lecteurs et fans de Tony Hillerman ne peuvent que savourer ce magnifique recueil avec sa jaquette de couverture dépliable, représentant une carte de l’univers Hillerman. On peut ainsi localiser les lieux où se déroulent les différentes enquêtes de Jim Chee, mais aussi de Joe Leaphorn.

-Publié par Éditions Rivages

-Traduction : Pierre Bondil et Danièle Bondil

-27 euros – 767 pages

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Le cœur de l’hiver – Craig JOHNSON

Le cœur de l'hiver - Craig JOHNSON

Cady, la fille de Walt Longmire a été kidnappée et elle est retenue prisonnière au Mexique par le chef d’un cartel ultra-violent et sans pitié. Walt part alors à sa recherche dans cette région du nord du Mexique qui est particulièrement dangereuse.

J’attendais avec impatience cette nouvelle enquête de Craig Johnson. Hélas, je dois avouer que j’ai été un peu déçue. Dans cet épisode, Craig Johnson nous plonge dans des situations très sombres et violentes, riches en rebondissements, mais parfois invraisemblables, et un final apocalyptique.

Craig Johnson a voulu créer une atmosphère noire, très noire, peut-être trop, et les personnages en ont perdu leur touche d’humour. Cet épisode de la série Walt Longmire ne m’a donc pas captivée. Il faut dire aussi que je l’ai lu juste après Little Bird qui était un très bon cru…

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction : Sophie Aslanides

-Titre original : Depth of Winter

-24,40 euros – 384 pages

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Little Bird – Craig JOHNSON

Little Bird - Craig JOHNSON

L’énigme se déroule dans les montagnes du Wyoming. On découvre un jeune homme tué par balles dans un champ. Il avait, deux ans plus tôt, avec trois autres hommes, agressé Melissa Little Bird, une jeune Cheyenne. Walt Longmire soupçonne une vengeance et s’attend à trouver d’autres cadavres.

Little Bird de Craig Johnson est le premier épisode de la série Walt Longmire. Avec le recul et après avoir lu d’autres titres plus récents, je réalise que cette première enquête était plus que prometteuse. L’intrigue est passionnante, le dépaysement total, avec une belle alliance polar et espaces sauvages du Wyoming. J’ai apprécié le duo Walt Longmire et son vieil ami Cheyenne Henry Standing Bear, ainsi que les débuts de Vic Moretti, la jeune femme adjointe au shérif.

Un coup de cœur pour moi avec cette enquête menée avec brio et qui ne révèle le coupable que dans les dernières pages, offrant au lecteur une fin surprenante. Si vous n’avez jamais lu de romans de Craig Johnson, plongez-vous dans ce premier épisode !

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction : Sophie Aslanides

-Titre original : The Cold Dish

-12,80 euros – 528 pages

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Nos vies en flammes – David JOY

Nos vies en flammes - David JOY

Ray vit dans les Appalaches. Il a perdu sa femme et son fils a sombré dans la drogue. Dans cette région pauvre, en proie aux incendies, et où la drogue fait des ravages, il va essayer de sauver son fils.

Après avoir lu et énormément apprécié Là où les lumières se perdent et Le poids du monde, j’ai retrouvé avec plaisir la plume de David Joy dans Nos vies en flammes. Il me reste à lire Ce lien entre nous

L’écriture de David Joy est tellement réaliste et intense qu’il fait ressortir toute la misère et la dureté de la vie, le quotidien des laissés-pour-compte et le désespoir des habitants de cette région gangrenée par le chômage, les opiacés, la drogue. Une plongée sombre, une immersion totale dans cette vie cauchemardesque, dans cette région sinistrée (peut-être pas aussi sombre que dans le roman). Un roman noir, très noir et touchant en même temps, à découvrir !

-Publié par Éditions 10/18

-Traduction : Fabrice Pointeau

-Titre original : When These Mountains Burn

-8,50 euros – 336 pages

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Une déchirure dans le ciel – Jeanine CUMMINS

Une déchirure dans le ciel - Jeanine CUMMINS

1991, les Cummins et leurs trois enfants vont passer des vacances à Saint-Louis, Missouri, dans leur famille. Le dernier soir, le fils, Tom, rejoint en cachette ses deux cousines Julie et Robin. Tous les trois se rendent sur le Old Chain of Rocks Bridge. Sur ce vieux pont de la Route 66 qui surplombe le Mississippi, Julie a inscrit un poème et souhaite le montrer à son cousin. Sur place, ils vont croiser quatre jeunes et leur destin va basculer.

Ce récit autobiographique d’un crime violent est écrit par Jeanine Cummins (Tink dans le récit). Jeanine Cummins est la sœur de Tom et la cousine de Julie et Robin. En position de narratrice omnisciente, elle déroule le drame, la violence gratuite et la tragédie qui s’est abattue sur sa famille.

On découvre les erreurs des policiers et leurs méthodes pour soutirer des aveux. L’autrice met en évidence que dans ce type d’affaires criminelles, les victimes et leurs familles sont mises au second plan, tandis que les criminels sont au centre de l’attention. Des victimes et des familles souvent peu prises en compte et aussi le rôle joué par les médias.

Jeanine Cummins (Tink) nous plonge dans la vie de sa famille et de ses deux cousines, jeunes filles qui souhaitaient changer le monde, le rendre meilleur. On suit aussi avec peine et révolte la façon dont Tom a été traité et le traumatisme qu’il a subi. L’autrice évoque aussi le procès.

Ce récit est une histoire terrible, mais un hommage poignant aux deux jeunes filles. À lire absolument.

⇒Le Old Chain of Rocks Bridge, inauguré en 1929, est situé sur la Route 66. On peut le traverser à pied ou à vélo. Il est inscrit au Registre National des Lieux Historiques.

-Publié par Éditions 10/18

-Traduction : Christine Auché

-Titre original : A rip in heaven

-8,90 euros – 408 pages

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La dernière ville sur terre – Thomas MULLEN

La dernière ville sur terre - Thomas MULLEN

L’intrigue se déroule en 1918, dans l’État de Washington. La cité ouvrière Commonwealth se confine pour éviter d’être contaminée par la grippe espagnole qui fait des ravages. Des gardes sont postés sur la seule route qui mène à la ville. Un soldat s’approche pour demander de l’aide de manière insistante…

Thomas Mullen est connu pour sa fameuse trilogie policière composée de Darktown, Temps Noirs et Minuit à Atlanta. D’ailleurs, si vous n’avez pas encore lu ces trois romans, vous pouvez vous y plonger sans hésitations.

L’auteur revient avec La dernière ville sur terre (écrit en 2006, donc avant la trilogie). Et il a reçu pour ce roman le prix James Fenimore Cooper de la Meilleure Fiction Historique.

Il nous plante ici dans un huis-clos captivant, évoquant plusieurs thèmes, notamment la guerre (enrôlement, désertion, peur, pénuries, objecteurs de conscience), aussi les rapports humains en période de crise, entraînant parfois de la violence. La psychologie des personnages est bien travaillée, tout comme les descriptions et le contexte historique bien décrit. Certains personnages sont particulièrement attachants, c’est le cas par exemple du jeune Philip ou Elsie. Une intrigue prenante, marquante, qui se lit d’une traite, malgré l’épaisseur du roman.

-Publié par Éditions Rivages

-Traduction : Pierre Bondil

-Titre original : The Last Town on Earth

-24 euros – 560 pages

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Itinéraire d’un éco-guerrier – Doug PEACOCK

Itinéraire d'un éco-guerrier - Doug PEACOCK

Dans ce récit, Doug Peacock, naturaliste américain, nous entraîne avec lui au cœur de la nature, dans différentes régions du monde.

Il alterne les aventures dans les Rocheuses, en Arizona, dans le désert de Sonora au Mexique. Toujours au Mexique, il arpente la Sierra del Nido pour essayer d’observer la faune (ours, loups, jaguars).

On le suit également lors de sa descente en barque de la Big Hole River et de la Jefferson River dans le Montana.

Ses voyages dédiés à l’observation des animaux sauvages vont aussi le mener au Canada (ours), dans l’Extrême-Orient russe (tigres de Sibérie), au Belize (jaguars) ou aux Galapagos (oiseaux).

Il évoque ses amis, amoureux comme lui de la nature, avec lesquels il a partagé des expériences et une belle amitié. Edward Abbey évidemment, son ami fidèle qu’il a enterré dans le désert. Il y a aussi Rick Bass et Terry Tempest Williams.

En défenseur de la nature, Doug Peacock nous pousse à réfléchir à la préservation de l’environnement et de la faune sauvage.

Un récit passionnant, illustré de nombreuses photos magnifiques (environ 80). Une formidable évasion en pleine nature ! Un exemplaire collector, indispensable à tous les fans de Doug Peacock ! À garder précieusement dans sa bibliothèque.

-Extrait (p.70): La marche est sans conteste le meilleur moyen de voir le pays, de sentir son parfum, d’éprouver sa chaleur, et d’apprendre à connaître sa flore et sa faune ; cette activité simple est la grande institutrice de ma vie. C’est en marchant que je réfléchis le mieux – ce qui me permet d’économiser des milliers de dollars en conseils de carrière, honoraires d’avocats et psychothérapie – et les Cabeza Prieta sont le terrain de marche que je préfère au monde.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction : Jacques Mailhos

-Titre original : Was it worth it ?

-24,40 euros – 320 pages

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L’affaire du Golden State Killer – William THORP

William Thorp nous emmene sur les traces de l’East Area Rapist, dans le nord de la Californie. Puis dans le sud de l’État sévit l’Original Night Stalker. En réalité, il s’agit d’une même personne, le Golden State Killer. Joseph DeAngelo a semé la terreur dans le Golden State entre 1976 et 1986. S’il a commencé par des cambriolages, il a ensuite violé des femmes et des adolescentes, puis il a tué des hommes et des femmes. Au total 13 meurtres, plus de 50 agressions sexuelles et 200 cambriolages. Il ne sera identifié que 42 ans plus tard…
La lecture de ce récit fait froid dans le dos. Cet homme semblait invincible, n’avait peur de rien ni de personne, et terrorisait les habitants.

-Publié par Éditions 10/18

-7,50 euros – 176 pages

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True Crime 10/18 Society L'affaire du Golden State Killer - William THORP L'affaire Alice Crimmins - Anaïs RENEVIER

 

 

L’affaire Alice Crimmins – Anaïs RENEVIER

New York, 1965. Deux enfants de 4 et 5 ans disparaissent de l’appartement de leur mère situé au rez-de-chaussée d’un immeuble du Queens. Les corps sont retrouvés quelques jours plus tard dans deux terrains vagues. Rapidement, les soupçons se tournent vers la mère célibataire, multipliant les aventures, à la personnalité complexe et qui manifeste peu d’émotions. Anaïs Renevier revient sur cette affaire qui a bouleversé l’Amérique à l’époque. Une véritable chasse aux sorcières dans laquelle apparaissent aussi des hommes politiques et des mafieux. Une intrigue passionnante autour de la personnalité et du comportement d’Alice Crimmins.

-Publié par Éditions 10/18

-7,50 euros – 208 pages

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La reine de l’Idaho – Thomas SAVAGE

La reine de l'Idaho - Thomas SAVAGE

L’écrivain Thomas Burton reçoit une lettre d’une femme qui prétend être sa sœur. Elle aurait été abandonnée à la naissance et a réussi à retrouver la trace de sa famille biologique. Cet homme fait alors le récit de sa famille, de sa mère et surtout de la grand-mère, surnommée “la reine de l’Idaho”.

Ce récit au travers du romancier Thomas Burton n’est autre que l’histoire de la famille de Thomas Savage. Un roman autobiographique, qui nous entraine dans l’ouest américain au début du 20e siècle.
On y découvre la matriarche, une femme de caractère qui a fait fortune avec les moutons. L’auteur évoque aussi l’arrière-grand-père qui avait trouvé de l’or.

Avec cette description de sa famille, Thomas Savage nous plonge donc dans l’Idaho au temps des pionniers, puis au début du 20e siècle avec sa grand-mère et sa mère.

Plusieurs thèmes sont ici évoqués comme l’importance de la famille, les sacrifices, l’abandon et l’adoption avec Amy, la confiance et les secrets inavoués.
Le récit est prenant et l’auteur alterne entre sa propre histoire, celle de ses ancêtres et Amy qui prétend être sa sœur. Tom, lui, affirme que c’est absolument impossible. Durant tout le récit, le mystère perdure et on se demande si Amy est oui ou non sa sœur.

Une très belle saga familiale qui se lit facilement, un coup de cœur pour moi. Thomas Savage est aussi connu pour Le pouvoir du chien, adapté au cinéma par Jane Campion. Je ne l’ai pas encore lu, mais je vais m’y attaquer dès que possible.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction : Pierre Furlan

-Titre original : The Sheep Queen

-10,70 euros – 352 pages

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La dernière maison avant les bois – Catriona WARD

La dernière maison avant les bois - Catriona WARD

Au bout de l’impasse de Needless Street vit Ted, personnage étrange et solitaire, dans une maison lugubre. Dee s’installe dans la maison voisine, tout en étant persuadée que Ted est lié à l’enlèvement de sa sœur, 11 ans plus tôt.

Dans ce roman surprenant et hors du commun, les points de vue alternent entre Ted, Olivia, la chatte qui vit chez Ted, et Dee. Les chapitres sont courts, se lisent rapidement et les différents narrateurs donnent des indices à tour de rôle.

Il m’est difficile de faire une chronique de ce livre, car j’ai été un peu perturbée par moments, avec des sentiments ambivalents, liés peut-être à certains détails comme le final ou la personnification du chat. Néanmoins, la lecture est prenante et dès le début, on a envie de savoir ce qui est arrivé à la fillette qui a disparu.

Le style est vraiment atypique. Le côté psychologique est très intéressant et la postface de l’autrice permet de mieux comprendre certains faits et voir le travail remarquable qu’elle a accompli. J’ai aussi beaucoup apprécié les séances de Ted chez son psy.

Ce roman est une sorte de thriller psychologique troublant, avec des personnages complètement perturbés, évoluant dans une atmosphère particulièrement glauque.

-Publié par Éditions Sonatine

-Traduction : Pierre Szczeciner

-Titre original : The Last House on Needless Street

-23 euros – 416 pages

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Le présage – Peter FARRIS

Le présage - Peter FARRIS

Cynthia va voir régulièrement son père Toxey à la maison de retraite. Sentant sa santé défaillir, il lui fait des confidences sur son passé. Durant sa jeunesse, une femme sur le point d’accoucher est retrouvée morte dans la réserve naturelle de la Lokutta en Géorgie, mais l’enfant a disparu. À la même époque, un politicien sans scrupules et peu fréquentable est en campagne électorale.

Peter Farris alterne le présent avec les visites de Cynthia à son père et le passé avec le récit des événements durant la jeunesse de Toxey à Mercy Oaks en Géorgie.

Ce roman est addictif et il est difficile de faire une pause dans la lecture, tant on est happé par cette histoire. Certains personnages sont attachants, tandis que d’autres sont repoussants, et l’intrigue est riche en rebondissements.

Avec sa plume particulièrement agréable à lire, fluide, nette, précise et réaliste, agrémentée d’une structure bien construite, Peter Farris parvient à capter et garder l’attention du lecteur.

C’est le premier roman que je lis de Peter Farris et j’ai vraiment apprécié son écriture, ainsi que l’intrigue. J’ai acheté deux autres de ses romans, Le Diable en personne et Dernier appel pour les vivants. Je n’ai pas encore eu le temps de les lire, mais ce sera, je pense, pour bientôt.

-Publié par Éditions Gallmeister

-Traduction : Anatole Pons-Reumaux

-Titre original : The Bone Omen

-24,90 euros – 496 pages

-Voir le livre

 

Si vous avez lu un de ces livres de mes dernières lectures US, n’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page. Et aussi à indiquer aux autres lecteurs d’autres romans ou récits de ces auteurs. Merci.

Vous trouverez sur le blog d’autres suggestions de lecture dans la rubrique LIVRES/BOOKS

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