Voici une présentation de mes dernières lectures US. Il s’agit de romans, récits, une biographie, ainsi qu’une autobiographie. Les auteurs sont américains pour la plupart et les intrigues se déroulent sur le sol américain. Vous pouvez aussi retrouver ces titres et pour certains de nombreux extraits sur Babelio. Vous trouverez aussi d’autres idées de lecture dans la rubrique Books/Livres. Si vous avez lu un ou plusieurs de ces livres, n’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page. Merci.
Le blues des phalènes – Valentine IMHOF
Valentine Imhof nous plonge dans l’Amérique du début du 20e siècle avec ce roman noir historique. On suit le destin de quatre personnages, deux hommes, une femme et son fils. Il s’agit d’Arthur, un vétéran, Milton, issu d’une riche famille, Pekka qui change d’identité à plusieurs reprises et Nathan son fils.
Ils ont en commun un évènement, la terrible explosion d’Halifax en Nouvelle-Écosse en 1917. Suite à cet événement dramatique, les quatre personnes font face à leur destin dans l’Amérique des années 1930. On suit leur vie mouvementée mêlée de misère, d’errance, dans le contexte de la Grande Dépression. Leur vie est dure, tous les quatre doivent lutter, errer, faire face à la fatalité, à la misère. Ils sont malmenés par la vie et tous sont en rupture avec leur famille.
Dans cette fresque historique se déroule la destinée des quatre personnages, ballotés par les événements de l’époque, avec en toile de fond la vie des ouvriers, les syndicats, les mouvements politiques, l’Exposition Universelle de Chicago…
Le contexte historique est dense, les personnages attachants. L’écriture est fluide et précise, sans fioritures, nous plongeant tête première dans la dureté du quotidien de ces quatre personnages qui semblent condamnés dès le départ, sans espoir.
C’est le premier roman que je lis de Valentine Imhof et j’ai apprécié la qualité de son écriture, ainsi que l’évolution des personnages dans le contexte historique, avec en particulier l’explosion d’Halifax que je ne connaissais pas.
-Publié par Éditions 10/18
-504 pages – 9,20 euros
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Les meurtres du Low Country – Arthur CERF
Les meurtres du Low-Country d’Arthur Cerf est le quatrième volume de l’excellente collection True Crime des Éditions 10/18, en partenariat avec Society.
Arthur Cerf nous entraîne en Caroline du Sud avec une affaire assez récente puisque le procès Alex Murdaugh a eu lieu en 2023.
Alex Murdaugh, avocat et issu d’une famille de notables de la région, est accusé d’avoir tué sa femme et un de ses fils. Il clame son innocence, mais il n’est pas vraiment crédible. Il apparaît comme un menteur, un manipulateur, un voleur, et serait accro aux opiacés.
D’autres personnes décèdent mystérieusement et des affaires louches traînent autour de cette famille. Cette affaire jette un pavé dans la mare, une personne respectable et au-dessus de tout soupçon, capable du pire. L’enquête et le procès sont retranscrits avec soin par Arthur Cerf qui s’est rendu sur place pour assister au procès.
Restent quelques interrogations. Pourquoi Alex Murdaugh en est arrivé là ? Pourquoi tuer sa femme et son fils Paul, mais pas Buster son autre fils ? Qu’a t-il fait de l’argent détourné ?
Encore une belle réussite pour cette collection True Crime. Si vous ne connaissez pas, n’hésitez pas.
-Publié par Éditions 10/18
-208 pages – 7,50 euros
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Sourde, muette, aveugle – Histoire de ma vie – Helen KELLER
Helen Keller est née le 27 juin 1880 à Tuscumbia en Alabama. À l’âge de 19 mois, elle tombe malade. Victime d’une forte fièvre durant plusieurs jours, elle devient sourde et aveugle.
Durant son enfance, elle a appris à parler, à lire et à écrire avec l’aide d’une préceptrice. Elle est ensuite allée à l’université, a écrit des livres, puis elle a animé des conférences dans le monde entier.
Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie est son autobiographie. Une lecture très intéressante et marquante qui appelle à réfléchir. La volonté et le courage de cette fillette pour apprendre à parler, à lire et à écrire sont impressionnants. Tout comme son parcours dans sa vie d’adulte, son influence et son implication pour aider les malvoyants et les malentendants.
Je ne vais pas faire ici une analyse de son autobiographie, mais je vous propose une visite en images de sa maison-musée. En novembre 2023, j’ai eu l’occasion de visiter la maison de son enfance à Tuscumbia en Alabama. Reportage à voir ici.
-Publié par Éditions Payot
-Traduction d’Antoinette Huzard
-Titre original : The story of my life
-288 pages – 9,15 euros
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Le pays des loups – Craig JOHNSON
Dans ce nouvel épisode, on retourne dans le Wyoming, au pied des Bighorn Mountains et plus précisément dans le comté fictif d’Absaroka. Un berger est retrouvé mort dans la montagne, mais la thèse initiale du suicide est vite écartée.
Par ailleurs, dans ce cadre montagneux, un loup mystérieux et solitaire vient errer. Une sorte de double animal de Walt qui semble intrigué par cette présence. D’autant plus que plusieurs objets sont retrouvés par Walt, des sortes d’indices qui auraient très bien pu être laissés par son ami indien disparu Virgil White Buffalo, nous entrainant alors vers des croyances et superstitions.
Je dois avouer que j’avais été déçue par l’épisode précédent, Le cœur de l’hiver qui était violent et je trouve peu crédible par moments. Et bien là, avec Le pays des loups, je retrouve Walt Longmire tel que je l’apprécie.
Après ses péripéties au Mexique, il est néanmoins par moments un peu sonné et diminué physiquement à cause de ses blessures. Et puis il vieillit et semble plus fatigué, enclin aux interrogations et avec aussi peut-être un peu de vague à l’âme. Mis à part ce “coup de mou” on retrouve avec plaisir son travail d’équipe avec ses collaborateurs qui parviennent enfin à l’initier à l’informatique, ainsi que les touches d’humour.
Comme toujours, j’ai apprécié les passages dans la nature et avec les animaux, ainsi que le scénario bien construit.
Si vous aviez été comme moi déçus par Le cœur de l’hiver alors n’hésitez pas à lire Le pays des loups pour vous consoler.
-Publié par Éditions Gallmeister
-Traduction de Sophie Aslanides
-Titre original : Land of wolves
-416 pages – 24,50 euros
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Le cercueil de Job – Lance WELLER
Pendant la guerre de Sécession, Bell Hood, jeune esclave, a pris la fuite et essaie de se diriger vers le nord, en se repérant aux étoiles. Elle suit en particulier les étoiles formant “Le cercueil de Job” dans la constellation du Dauphin. Un nom qui pourrait faire peur ou être perçu comme un mauvais présage.
On suit aussi le parcours de Jeremiah Joe Hoke qui est dans l’armée des Confédérés, participe à la terrible bataille de Shiloh, en ressort mutilé, et déserte l’armée.
L’auteur, Lance Weller, alterne le récit entre le parcours de ces deux personnages principaux. Ils sont parfois accompagnés de personnages secondaires attachants. Lance Weller nous plonge tête première au cœur de la guerre de Sécession, de ses terribles batailles, la bataille de Shiloh et le massacre de Fort Pillow. Avec son écriture nette, précise, intense et sans fioritures, il fait ressortir l’horreur de cette guerre qui a divisé le pays et qui a fait énormément de morts et de blessés. On a l’impression, grâce à son écriture et aux nombreux rebondissements, d’être en immersion au cœur des batailles, de la lutte de Bell Hood pour essayer de s’échapper et aux tourments de Jeremiah Hoke.
J’ai lu ce livre peu de temps après avoir visité le cimetière de Shiloh dans le Tennessee, le site de la bataille et Pittsburgh Landing. Nous sommes aussi passés par la ville de Corinth dans le Mississippi, ville citée dans le livre, où on peut voir les Crossroads, l’intersection des lignes de chemin de fer. La lecture de Le cercueil de Job a donc été encore plus percutante pour moi. Une très belle histoire, marquante et poignante. Un très grand merci aux Éditions Gallmeister pour cette lecture qui m’a permis de découvrir la plume de Lance Weller.
J’ai partagé sur la page Instagram du blog quelques photos de Shiloh et Corinth (novembre 2023).
-Publié par Éditions Gallmeister
-Traduction de François Happe
-Titre original : Job’s Coffin
-448 pages – 11,90 euros
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L’indien blanc – Craig JOHNSON
Henry Standing Bear doit se rendre à Philadelphie pour participer à une exposition. Son ami, le shérif Walt Longmire, l’accompagne et en profite pour rendre visite à sa fille Cady. Peu après leur arrivée, Cady est victime d’une violente agression et se retrouve à l’hôpital, plongée dans le coma. Mais ce n’est que le début d’une série d’événements violents. Évidemment Walt mène son enquête qui le conduit vers un étrange Indien blanc, ainsi que vers un réseau de trafic de drogue.
J’étais un peu réticente à me plonger dans une enquête de Walt Longmire qui se déroule dans une grande ville et non dans ses montagnes du Wyoming. J’avais peur d’être dépaysée et que l’enquête n’aurait pas le charme de celles menées dans les espaces sauvages de l’ouest américain. Et puis, non, j’ai vite été happée par l’intrigue et surtout par les rebondissements qui vont crescendo.
En allant à Philadelphie, Walt rencontre l’ensemble de la famille Moretti et en particulier la mère qui est très présente. Sans oublier l’arrivée en renfort de “la Terreur”, la belle Vic Moretti et son fameux franc-parler, langage parfois pas très raffiné. Ce sont aussi les débuts d’une romance, enfin, si on peut appeler ça ainsi, car le romantisme est peu présent, la jeune femme étant assez brusque et ne faisant pas dans la finesse !
Une belle intrigue, agrémentée de nombreux rebondissements, loin des montagnes du Wyoming, certes, mais qui ne manque pas de piquant !
-Publié par Éditions Gallmeister
-Traduction de Sophie Aslanides
-Titre original : Kindness goes unpunished
-384 pages – 11,50 euros
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Dark Horse – Craig JOHNSON
Wade Barsad a été tué de six balles dans la tête. Sa femme Mary est la principale accusée et elle ne nie pas les faits. D’ailleurs, son mari, un homme au passé trouble, avait enfermé ses chevaux adorés dans la grange, avant d’y mettre le feu. Elle se retrouve dans la prison du shérif Walt Longmire. Celui-ci pense que Mary est innocente. Il va donc aller enquêter directement sur place, à Absalom, dans le Wyoming, ville d’où il est originaire.
Le récit de ce cinquième épisode alterne entre les événements sur le terrain et les événements qui ont eu lieu quelques jours plus tôt. Notre shérif préféré part enquêter avec le chien et dans cet épisode, la belle Vic, Lucian et Henry Standing Bear sont peu présents.
L’enquête semble évoluer lentement et reste sur des faits crédibles, classiques. Craig Johnson reste sobre dans cette enquête, nous évitant des coulées d’hémoglobine ou de la violence extrême. On reste sur une bonne enquête qui évolue tranquillement et s’accélère vraiment vers la fin du roman pour un final bien ficelé.
J’avais déjà lu cette enquête de Walt Longmire au moment de sa sortie dans une autre édition il y a quelques années (2015). C’est avec un grand plaisir que j’ai pu la relire en appréciant la belle ambiance western, ainsi que la qualité de l’intrigue.
-Publié par Éditions Gallmeister
-Traduction de Sophie Aslanides
-Titre original : The Dark Horse
-384 pages – 11,90 euros
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Les vagabonds – Richard LANGE
Nous sommes en 1976, dans l’ouest des USA. Richard Lange croise le parcours de trois groupes de personnes. Jesse erre à travers les routes, accompagné de son frère, handicapé mental, à la recherche de victimes. Ce sont des “vagabonds”, des vampires, et ils doivent se nourrir de sang humain environ une fois par mois. D’autres vampires errent dans les parages, un groupe de bikers très violents. Et puis on suit l’errance d’un homme qui sillonne les routes à bord d’un Econoline et raconte ses péripéties au travers de lettres destinées à sa femme. Il est à la recherche des meurtriers de son fils Benny.
J’ai hésité à lire ce livre, car je ne suis pas fan des histoires de vampires ou des histoires surnaturelles en général. Et puis j’ai accroché dès les premières pages et le premier chapitre qui met en scène Jesse et son frère.
L’auteur, Richard Lange, alterne les chapitres entre les différents personnages : Jesse et son frère, les bikers, et Charles qui écrit à sa femme. Tous seront amenés à se croiser. Le roman est riche en rebondissements, parfois assez violents et même glauques. L’action va crescendo, ne laissant pas de temps mort. Mais l’auteur arrive à donner un côté humain à ces vampires, donnant à certains une certaine sensibilité et des sentiments.
À noter qu’il ne s’agit pas seulement d’une histoire de vampires. L’histoire est plus profonde et peut être vue comme une métaphore. Les personnages principaux et les personnages secondaires pouvant alors être considérés comme une représentation des laissés pour compte de l’Amérique, de ceux qu’on ne voit pas, qui vivent dans l’ombre, dont on oublie l’existence.
Ce roman choral, ce roman noir, ce road trip riche en suspens, avec des personnages hors du commun, ne laisse pas indifférent ! À découvrir !
-Publié par Éditions Rivages
-Traduction de David Fauquemberg
-Titre original : Rovers
-480 pages – 22,50 euros
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Sauver cette terre – Michael FARRIS SMITH
L’intrigue se déroule entre Louisiane et Mississippi. Une secte dangereuse erre à la recherche de “l’enfant miraculeux”. Les membres sont violents, sans pitié et n’hésitent pas à tuer sur leur passage. Ils se dirigent vers un lieu mystérieux. La jeune Jesse, qui est en danger avec son enfant, va aller chercher refuge chez son père qu’elle n’avait pas vu depuis des années. Pendant ce temps-là, Holt, son compagnon, tente de semer les membres de la secte qui sont sur ses traces. Mais une tempête approche, aussi menaçante que la secte.
Michael Farris Smith plante le décor en Louisiane et Mississippi, région qu’il affectionne et qu’il connait bien car il vit à Oxford, Mississippi, la ville de William Faulkner. D’ailleurs, la ville est très appréciée des écrivains puisque plusieurs y vivent ou y ont vécu…Chris Offutt y vit, William Faulkner vivait dans sa demeure Rowan Oak et est enterré au cimetière de la ville, Larry Brown y est né et décédé, John Grisham y a vécu…
Michael Farris Smith nous entraîne donc dans ce Sud profond qui est aussi le cadre de ses autres romans. Et là, il nous présente une région meurtrie, balayée par les ouragans, une région apocalyptique, abandonnée par un grand nombre de ses habitants, tandis que d’autres ont préféré rester sur leurs terres et tentent de survivre.
Les personnages mis en scène sont aussi malmenés par la vie, c’est le cas par exemple de Jesse, de Wade son père ou de Holt son compagnon. Ce roman noir ne laisse aucun répit, aucun temps mort, les événements qui surviennent sont parfois violents, cruels. Les personnages sont intéressants, certains sont complexes et écorchés vifs, d’autres sont attachants et fatalistes, et certains sont à fuir. Certains sont manipulés par des croyances et un gourou, d’autres essaient d’atteindre la rédemption avec courage, et certains s’accrochent comme ils peuvent à la vie.
J’ai découvert la plume de Michael Farris Smith il y a quelques années avec Nulle part sur la terre, un roman noir qui se déroulait en Louisiane. Sauver cette terre est aussi un roman noir, une belle intrigue qui m’a permis de retrouver l’écriture captivante de cet auteur et donné envie de découvrir ses autres romans.
-Publié par Éditions Gallmeister
-Traduction de Juliane Nivelt
-Titre original : Salvage this world
-304 pages – 23,50 euros
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L’affaire Emmett Till – Jean-Marie POTTIER
1955. le jeune afro-américain Emmett Till, 14 ans, est en vacances pour quelques jours dans sa famille, dans le Mississippi. Il se rend dans une épicerie, Bryant’s Grocery, tenue par une jeune femme blanche. Quelques jours plus tard, il est enlevé par le mari et son demi-frère qui l’accusent d’avoir eu des paroles déplacées avec l’épicière. Son corps est repêché peu après dans la rivière. le procès a lieu et les deux suspects sont acquittés.
L’affaire Emmett Till est le cinquième épisode de la série True Crime publiée par les éditions 1018 et @societyofficiel
J.-M. Pottier revient sur cette terrible affaire sur fond de racisme et de ségrégation. L’auteur, journaliste, s’est rendu sur les lieux. Il est allé à Chicago où vivait le jeune garçon et aussi dans le Mississippi où s’est déroulé le drame. Dans ce récit, il reprend les étapes de l’affaire et du “procès”. Ce crime a eu lieu en 1955, dans la région du Delta, Mississippi, où racisme et ségrégation faisaient partie du quotidien. Il permet de voir ce qu’était la “justice” à cette époque. On constate aussi que 70 ans plus tard, il y a toujours des questions sans réponses.
Un récit qui est très dur, bouleversant et révoltant. Mais l’auteur a réalisé un important travail journalistique. Depuis le début de la série True Crime de 1018 & Society, je dois dire que cette affaire est celle qui m’a le plus marquée. D’autant plus que je suis allée deux fois dans cette région, en novembre 2019 et mars 2020. Je suis passée devant cette épicerie à Money. L’épicerie est désormais une ruine, envahie par les buissons. On peut juste voir un panneau devant qui rappelle le drame. Vous pouvez voir quelques photos sur ma publication Instagram (@leblogusadedom), aussi voir ces photos sur le blog, dans l’article Road trip dans le Delta Mississippi, dans le paragraphe sur le village de Money.
Un récit à lire absolument !
-Publié par Éditions 10/18
-240 pages – 8 euros
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On m’appelle Demon Copperhead – Barbara KINGSOLVER
Inspiré de David Copperfield, mais retranscrit dans les Appalaches, On m’appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver a été couronné du Prix Pulitzer 2023.
Et la lecture du roman est réellement marquante. On suit le parcours du jeune Demon, depuis la naissance dans le mobil-home de sa mère, jeune junkie vivant dans les Appalaches. Le père, un Melungeon, est mort et Demon passe les premières années de sa vie avec sa mère, paumée.
Le jeune Demon est le narrateur de l’histoire. Ce qui nous permet de mieux ressentir ses émotions, l’impression de se glisser dans la peau du personnage.
On suit son évolution jusqu’à l’âge adulte et toutes les épreuves qu’il doit affronter. Ce roman noir met en scène le courage et la ténacité du garçon face à la dureté de la vie. On suit tous ses malheurs, la misère, la violence. Puis, lorsqu’il se retrouve orphelin, ce sont les placements, via les services sociaux, dans différentes familles, parfois pour le meilleur ou pour le pire.
Le jeune Demon rêve de voir l’océan, mais au quotidien, il doit faire face à la misère, au travail ingrat, et ensuite les mauvaises fréquentations. Malgré tout, il essaie de faire face. Il s’accroche, quand c’est possible et tant que ça dure, à quelques bouées de secours. C’est d’abord la famille Peggot, les voisins de son enfance, puis la grand-mère paternelle et son frère, aussi Coach et sa fille, et Miss Annie et son mari. Un refuge ou un apaisement qu’il trouve aussi dans le sport et le dessin.
Avec son parcours, on voit aussi qu’on peut partir de rien, arriver à se sortir de ce schéma sombre, puis tout perdre. Ce roman noir évoque l’enfance dans cette région des Appalaches, une des plus pauvres des États-Unis, sinistrée et ravagée par les opioïdes, où les enfants se retrouvent placés en familles d’accueil.
Une lecture profondément marquante qui semble hélas tellement réaliste et proche du quotidien de certains habitants de cette région.
À lire sans hésitation ! Une de mes meilleures lectures ! On accroche dès les premières lignes et il sera difficile d’oublier Demon par la suite.
-Publié par Éditions Albin Michel – Terres d’Amérique
-Traduction de Martine Aubert
-Titre original : Demon Copperhead
-624 pages – 23,90 euros
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Parrain mortel – Anthony M. DESTEFANO
Parrain mortel – Gloire et chute de Vito Genovese le boss de la mafia est la biographie de Vito Genovese, écrite par Anthony M. Destefano.
On y suit l’ensemble du parcours de Don Vitone, les personnes qui ont croisé son chemin, son statut de capo di tutti capi, jusqu’à la fin de sa vie et son décès.
Je dois avouer que je n’ai pas vraiment accroché. Le parcours de Vito Genovese m’intéressait, mais c’est l’écriture qui n’a pas capté mon attention. Je ne l’ai peut-être pas lu au bon moment et je le relirai peut-être plus tard. Une lecture en demi-teinte pour moi et une petite déception, car chez le même éditeur, j’avais lu et adoré Lucky Luciano, testament de Martin A. Gosch et Richard Hammer.
-Publié par La manufacture de livres
-Traduction d’Edith Noublanche
-Titre original : The Deadly Don : Vito Genovese, Mafia Boss
-448 pages – 23,90 euros
-Voir le livre
Vous trouverez d’autres suggestions de lecture dans la rubrique LIVRES/BOOKS et vous pouvez aussi me retrouver sur Babelio.
Si vous avez lu un ou plusieurs de ces titres, n’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de la page. Merci.