En marge – Mémoires de Jim Harrison publié par les Éditions 10-18 permet de mieux connaître ce grand auteur américain. La lecture de ses mémoires sera dignement appréciée par ses fans, et pour celles et ceux qui n’ont pas encore lu ses écrits ce sera une intense envie de les découvrir. Une autobiographie qui est à la fois sincère et captivante, de ce maitre du “nature writing”, alliance de souvenirs et de passion pour la littérature et l’écriture.
Jim Harrison
Jim Harrison est né le 11 décembre 1937 à Grayling Michigan. Il est mort le 26 mars 2016 à Patagonia, en Arizona, d’une crise cardiaque. Poète, romancier, nouvelliste, on peut citer parmi ses œuvres les plus célèbres Un bon jour pour mourir (1973), Légendes d’automne (1979) et Dalva (1988). Il a aussi écrit des scénarios pour le cinéma. D’ailleurs, plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au cinéma : Légendes d’automne, Dalva et Nord Michigan.
En marge Mémoires de Jim Harrison
Jim Harrison livre ici une autobiographie très dense et passionnante. De son enfance dans sa famille avec des grands-parents fermiers, en passant par la perte d’un œil à l’âge de sept ans et une scolarité difficile. Il raconte ensuite son parcours d’écrivain et la période Hollywood.
Mais surtout, il évoque sa passion pour la littérature qui le suit depuis sa jeunesse de voyageur quand il emportait avec lui quelques titres de ses auteurs favoris. Parmi ces écrivains qu’il affectionnait tant, des grands maîtres de la littérature américaine et internationale : Faulkner, James Joyce, Dostoïevski, Rimbaud, Rilke… Il ne s’attarde pas à raconter ses propres écrits, laissant au lecteur le plaisir d’aller les découvrir par lui-même. Durant sa vie vouée à l’écriture, il aura eu l’occasion de faire de merveilleuses rencontres avec d’autres écrivains, mais aussi avec des acteurs, notamment avec Jack Nicholson.
Il apparaît tel un épicurien appréciant la cuisine, les bons vins, la simplicité de la vie et le plaisir de se ressourcer au cœur de la nature parfois. Aussi, il adorait la pêche, qu’il pratiquait dans différents lieux : Nord Michigan, Montana, mais également à Key West. Subissant parfois des phases de dépression, il trouvait un refuge dans ces régions. Aussi, la solitude lui était par moments nécessaire, pas forcément dans une zone isolée. Il s’installait parfois tout simplement dans un petit motel d’une ville où personne ne le connaissait.
Des mémoires qui sont racontées avec simplicité et sincérité. D’ailleurs, ses filles lui avaient demandé d’être honnête dans sa démarche et il semble avoir respecté leur souhait. Il n’hésite pas à se confier également sur la perte brutale de son père et sa sœur dans un accident de voiture. Il évoque aussi ses angoisses de mourir et laisser ses enfants dans l’embarras ou encore sur la stabilité que lui a apporté son épouse durant leur vie commune.
Mon avis
Cette autobiographie est une lecture passionnante qui permet de mieux cerner cet auteur. Mais, c’est aussi une véritable tentation de se plonger dans l’ensemble de son œuvre. À lire bien sûr, sans hésitations, si on est fan de l’écrivain et qu’on a déjà lu ses écrits. À lire aussi si on souhaite découvrir cet auteur majeur de la littérature américaine et du “nature writing”.
Et vous ? Est-ce que vous avez lu cette autobiographie ou des romans de Jim Harrison ? N’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page dans les commentaires. Vous pouvez aussi conseiller certains titres aux lecteurs qui ne connaissent pas Jim Harrison. Merci.
En marge – Mémoires Jim Harrison
499 pages – 9,60 euros
Éditions 10-18
Traduction de Brice Matthieussent
Préface de François Busnel
Consultez le site officiel des Éditions 10-18 pour découvrir les dernières publications.
Voir cette autobiographie de Jim Harrison et ses romans.
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Un grand merci aux Éditions 10-18 !
Merci pour cette belle chronique et ces belles pages !
Jim H. est un auteur attachant, simple, immensément vivant et foisonnant. Son écriture l’est tout autant. J’ai lu son autobiographie et l’ai perdu parfois dans ses apartés, mais toujours retrouvé avec beaucoup de bonheur.
Le livre que je préfère de lui reste indubitablement Dalva car l’histoire et les personnages y sont intenses, les sentiments et les peines palpables, l’histoire américaine intimement liée à celle de l’héroïne qui passe à côté de l’amour de sa vie pour des raisons qui ne sont pas les siennes. Un roman inoubliable !
Bonsoir Laurence,
merci beaucoup pour votre message. Je vais lire prochainement Julip (Julip – L’homme aux deux cents grammes – La Dolorosa beige) qui vient d’être réédité par 10-18. J’ai aussi Dalva qui m’attend patiemment sur mon bureau… J’entends que des avis positif, je pense que je vais passer un excellent moment avec ce roman.