Mes dernières lectures US

Lectures USA Dernières lectures US littérature américaine

Je vous présente mes dernières lectures US. Il s’agit d’auteurs américains ou bien d’histoires se déroulant sur le sol américain. Pour ce lot de livres on retrouve des romans policiers, du true crime, une autobiographie et des essais. Si vous avez lu un ou plusieurs de ces titres, n’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de la page en disant si vous avez apprécié ou non et si vous conseillez d’autres titres de ces auteurs. Merci.

 

Le dernier combat – CRAIG JOHNSON

Le dernier combat CRAIG JOHNSON

Pour ce 18e épisode, Craig Johnson nous propose une enquête qui nous replonge dans la dernière bataille de Custer. Le pensionnaire d’une maison de retraite, Charley Lee Stillwaker décède d’une crise cardiaque. Mais peu de temps après, on découvre dans sa chambre une mystérieuse peinture et un million de dollars en espèces dans une vieille boite de chaussures. À partir de là, on suit l’enquête de Walt sur le célèbre tableau de la dernière bataille de Custer, des marchands d’art et des clients russes.

Alors, pour être franche, cet épisode ne m’a pas captivée et n’est pas mon préféré. L’histoire et les thèmes abordés sont intéressants, mais j’ai trouvé que l’ensemble était un peu lent. Est-ce que c’est notre ami Walt qui avance dans l’âge et s’approche de la retraite ou bien l’intrigue qui manque de piment et met un certain temps à décoller ?

J’ai tout de même passé un agréable moment de lecture avec la présence de la terrible Vic, du fidèle Henry Standing Bear /La Nation Cheyenne et de Saizarbitoria toujours fidèle au poste.

  • Publié par : Éditions Gallmeister
  • Traduction : Sophie Aslanides
  • Titre original : Next to Last Stand
  • 416 pages / 24,90 euros
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Molosses – CRAIG JOHNSON

Molosses CRAIG JOHNSON

L’intrigue débute avec un pouce retrouvé au fond d’une glacière à la décharge publique ou plutôt au “site municipal de dépôt, tri et récupération des déchets”. Évidemment, Walt Longmire se lance à la recherche du propriétaire du morceau de doigt. Mais l’intrigue ne s’arrête pas là, ce serait trop simple. Viennent donc corser l’histoire les deux molosses, “Butch et Sundance” qui montent la garde à la décharge publique. Sans oublier un jeune couple assez turbulent, un promoteur immobilier, des plants de marijuana et des cadavres…

Après avoir lu Le dernier combat (épisode 18) qui m’avait un peu déçue, j’ai attaqué Molosses (épisode 6) et là, quel régal ! J’ai retrouvé un Walt dynamique, une enquête bien ficelée et pleine de mordant. Un plaisir de tourner les pages avec une action bien répartie tout au long de l’intrigue, le tout agrémenté d’agréables touches d’humour. Et en bonus, un final auquel je ne m’attendais pas. Bref, à mon goût, Molosses est un excellent épisode.

  • Publié par : Éditions Gallmeister
  • Traduction : Sophie Aslanides
  • Titre original : Junkyard Dogs
  • 368 pages / 11,50 euros
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La disparue de la réserve Blackfeet – ANAÏS RENEVIER

La disparue de la réserve Blackfeet ANAIS RENEVIER

La disparue de la réserve Blackfeet est le septième épisode de la série True Crime des Éditions 10/18. C’est également le second titre d’Anaïs Renevier qui avait écrit sur l’affaire Alice Crimmins.

Elle nous entraîne dans le Montana et plus exactement dans la réserve amérindienne Blackfeet. La jeune Ashley Loring Heavyrunner, 20 ans, disparaît après une fête. Face à l’indifférence de la police, sa sœur Kimberly va tout faire pour essayer de la retrouver.

On découvre alors que la disparition d’Ashley n’est pas un cas isolé, mais aussi que bien souvent l’affaire est classée sans suite. Anaïs Renevier met en lumière le nombre impressionnant de disparitions et de meurtres de femmes amérindiennes aux États-Unis. La liste des MMIP Missing and Murderes Indigenous Women de la nation Blackfeet est impressionnante.

La lecture de ce livre est vraiment marquante. de toute la série True Crime, c’est un des plus poignants et en même temps des plus révoltants quand on pense au sort de ces femmes. À lire absolument.

  • Publié par : Éditions 10/18
  • 240 pages / 8,30 euros
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Les fils de Shifty – CHRIS OFFUTT

CHRIS OFFUTT Les fils de Shifty

Suite à une blessure de guerre, Mick Hardin retourne à Rocksalt, dans le Kentucky chez sa sœur Linda, le temps de se remettre. Mick est officier du CID Criminal Investigation Division de l’armée. Quant à Linda, elle est shérif et candidate à la réélection à son poste. Un dealer local, Barney Kissick est retrouvé mort sur un parking. Shifty, la mère de Barney, demande à Mick de retrouver les responsables de la mort de son fils.

Polar, roman rural noir, Les fils de Shifty est le deuxième épisode de la trilogie. Publié après Les gens des collines et avant La loi des collines. J’ai apprécié cette intrigue, les rebondissements, la plume de Chris Offutt. On y retrouve la vie difficile dans les Appalaches, les familles soudées, les vengeances et la drogue présente sur ces terres. Quant à l’enquête, elle est plus complexe qu’un simple règlement de compte entre trafiquants.

On sent dans l’écriture de Chris Offutt son affection pour cette région des Appalaches et pour ses habitants. La nature, les paysages, les personnages, l’atmosphère et la vie locale sont décrits par un connaisseur des lieux et de la vie dure de la région. On plonge à pieds joints au cœur des Appalaches au travers de l’écriture de Chris Offutt. C’est authentique, du pur jus.

J’avais apprécié le premier épisode de la trilogie, Les gens des collines. J’ai été captivée par Les fils de Shifty que je trouve un ton au-dessus. Il me reste à découvrir La loi des collines.

  • Publié par : Éditions Gallmeister – Totem n°301
  • Traduction : Anatole Pons-Reumeaux
  • Titre original : Shifty’s Boys
  • 288 pages / 10,50 euros
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Tous les démons sont ici – CRAIG JOHNSON

Craig Johnson Tous les démons sont ici

Raynaud Shade, dangereux tueur sociopathe, avoue avoir enterré une de ses victimes dans les Bighorn Mountains. Walt Longmire a pour mission d’accompagner ce dangereux détenu et d’autres criminels, malgré une tempête de neige.

Tous les démons sont ici est le septième épisode des aventures du shérif Walt Longmire, dans le Wyoming. Dans cet épisode, les péripéties s’enchainent les unes après les autres. Walt Longmire est ici particulièrement endurant, la mission est musclée, dangereuse, en particulier avec la présence du tueur fou Raynaud Shade.

L’intrigue se déroule sur les terres sacrées, dans un blizzard terrible. La nature est ici hostile et dangereuse. Les croyances indiennes et la spiritualité sont aussi présentes, évoquées notamment avec la présence dans cette aventure épique de l’indien Crow Virgile White Buffalo.

Un épisode bien pimenté avec un Walt Longmire particulièrement tenace et des références à La Divine Comédie de Dante, œuvre légendaire que Sancho garde précieusement avec lui. Une chasse à l’homme sans répit, dans la nature hostile du Wyoming, à savourer.

  • Publié par : Éditions Gallmeister – Totem n° 300
  • Traduction : Sophie Aslanides
  • Titre original : Hell is Empty
  • 384 pages / 11 euros
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Gasping River – ALEX TAYLOR

Gasping River ALEX TAYLOR

Dans une rivière du Kentucky, le vieux Glen jette un cadavre. Un sale boulot qu’il accomplit pour le compte de Charlie Olinde. La jeune Emmalene qui cherche son grand-père a vu la scène. Glen va alors l’enlever pour l’empêcher de le dénoncer. Mais deux tueurs au service de Charlie Olinde sont déterminés à se débarrasser de Glen. Une vieille légende locale est racontée en parallèle par Glen.

C’est le premier roman que je lis d’Alex Taylor. J’ai acheté, mais pas encore lu Le verger de marbre et Le sang ne suffit pas. C’est donc avec ce titre que j’ai découvert la plume de ce jeune auteur prometteur du Kentucky. J’ai apprécié son écriture, les descriptions de ce sud profond, des personnages et le côté roman noir. Si j’ai accroché dès les premières pages, j’ai hélas été déçue par la suite, le cheminement du scénario me laissant sur ma faim. Une lecture en demi-teinte donc pour moi.

  • Publié par : Éditions Gallmeister
  • Traduction : Fabienne Gondrand
  • Titre original : The bell and the pomegranate
  • 400 pages / 24 euros
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La rivière au cœur froid – KEITH MCCAFFERTY

McCafferty La rivière au cœur froid

Tout commence avec la découverte du cadavre d’une femme dans la tanière d’un ours. Martha Ettinger et Sean Stranahan retrouvent sur elle un vieil étui en cuir contenant des mouches pour la pêche et gravé des initiales E.H.

Nos deux enquêteurs vont alors s’intéresser à un homme qui essayait de revendre du matériel de pêche ancien ayant appartenu à Ernest Hemingway. Mais cet homme est retrouvé mort sur les berges de la rivière.

Keith McCafferty nous entraîne à nouveau sur les rives de la Madison dans le Montana pour ce sixième épisode des enquêtes de Martha Ettinger et Sean Stranahan.

En parallèle de l’énigme des meurtres et du côté polar, on a une belle dose de nature writing avec la thématique de la pêche. Et l’auteur ajoute à cela la présence d’objets ayant potentiellement appartenu à Ernest Hemingway. C’est donc l’occasion pour Keith McCafferty d’évoquer le séjour du célèbre écrivain dans la région. L’enquête est prenante avec des rebondissements et un décor grandiose. Ce n’est pas mon épisode préféré de la série, mais il a été tout de même un bien agréable moment de lecture et d’évasion.

  • Publié par : Éditions Gallmeister
  • Traduction : Marc Boulet
  • Titre original : Cold Hearted River
  • 480 pages / 25,90 euros
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Degas, son voyage en Amérique – SUZANNE MAESO

Degas, son voyage en Amérique - Suzanne Maeso

Avec Degas, son voyage en Amérique, Suzanne Maeso, nous permet de mieux connaître ce voyage de l’artiste en Louisiane. Le célèbre peintre part à La Nouvelle-Orléans rendre visite à sa famille. Il réalisera là-bas des œuvres (18), notamment des portraits de famille et le fameux Un bureau de coton à La Nouvelle-Orléans.

Ce petit livre qui se lit rapidement est très intéressant. Il permet de mieux comprendre l’importance de ce séjour pour Degas et l’influence dans ses réalisations. Si vous avez prévu d’aller à La Nouvelle Orléans, ne manquez pas d‘aller dans le quartier Tremé, sur Esplanade Avenue, où il a séjourné. Vous pourrez y visiter la Degas House.

Voir le reportage sur le quartier Tremé à La Nouvelle-Orléans

 

Mémoires – HARRIET TUBMAN

Harriet Tubman, Mémoires

Harriet Tubman est née vers 1822 et elle est décédée en 1913. Cette ancienne esclave est devenue une militante pour l’abolition de l’esclavage, pour les droits des femmes et les droits civiques. Elle a aidé de nombreux esclaves à s’enfuir et elle était un élément majeur de l’Underground Railroad

Elle est surnommée la Moïse noire, la Moïse du peuple noir ou Grand-Mère Moïse. Ce livre Mémoires est donc son autobiographie. Il permet de mieux la connaître, elle, mais aussi les actions menées, sa vie durant la guerre de Sécession et après, son courage, sa détermination et aussi les nombreux risques pris au péril de sa vie.

  • Publié par : Éditions Payot
  • Traduction : Françoise Bouillot
  • 224 pages / 8,50 euros
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Le veuf noir du Grand Canyon – VINCENT MANILÈVE

Le veuf noir du Grand Canyon VINCENT MANILÈVE

Le veuf noir du Grand Canyon est le huitième épisode de la série True Crime des Éditions 10/18. L’auteur, Vincent Manilève, nous replonge à la fin des années 1970 avec le parcours de Robert Spangler.

On suit donc la vie de cet homme dans le Colorado. Un homme qui a eu trois épouses et commis quatre meurtres. Un homme cachant bien son jeu, un menteur, un manipulateur qui n’a pas hésité à tuer ses proches, ses enfants et ses épouses. On pourrait même se demander s’il ne serait pas responsable d’autres décès dans son entourage…

Cet homme pouvait sembler tout à fait normal, même sympathique. Il était aussi un adepte de la randonnée, appréciant le cadre sublime du Grand Canyon pour des escapades en amoureux ! Un homme qui ne supportait pas la solitude et qui dès qu’il était veuf cherchait à se remarier. Quand il cherchait à aider Sharon, une de ses ex-femmes, il osait même dire qu’il voulait lui venir en aide, car il aimerait “que la vie d’au moins une de ses femmes finisse bien”…

Encore un épisode captivant de cette série True Crime. J’aurais cependant apprécié que l’auteur développe un peu plus le côté psychologique de Robert Sprangler, ainsi que ses motivations.

  • Publié par : Éditions 10/18
  • 224 pages / 8,30 euros
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Mama Red – BREN MCCLAIN

Mama Red BREN MCCLAIN

Bren McClain nous plonge au cœur de la campagne de Caroline du Sud dans les années 1950. On suit le parcours de Sarah, veuve, qui élève seule son fils. Elle inscrit le jeune garçon à un concours local où il doit présenter un veau élevé durant plusieurs mois. La mère de ce veau est Mama Red, véritable “personnage” central de l’histoire.

Bren McClain arrive à nous happer dès les premières lignes avec sa plume envoûtante, réaliste, et digne des grands auteurs classiques. Il faut aussi préciser qu’elle a grandi dans cette région du sud-est des États-Unis, dans une ferme, et que Mama Red a réellement existé. C’est aussi pour cela que les sentiments, les émotions, la vie rurale, le comportement des animaux et l’environnement sont si bien décrits. Je vous invite d’ailleurs à aller consulter son site internet, vous y verrez même une photo de la véritable Mama Red.

L’histoire possède des passages tristes, durs et amène à la réflexion sur le bien-être animal et l’attachement aux animaux, en particulier aux animaux d’élevage. D’autres thèmes sont abordés, par exemple le respect, la protection, la parentalité, l’apprentissage de la vie, l’amour ou l’absence d’amour familial, les inégalités sociales.

Les personnages sont attachants et les animaux encore plus. J’ai lu ce livre il y a plusieurs mois et même si je rédige ce texte seulement maintenant, j’ai toujours Mama Red en tête. Depuis sa lecture, dès que je vois une vache, j’ai une pensée émue pour Mama Red. Merci à Bren McClain pour cette histoire poignante, pour cet hommage à Mama Red et aussi à Marie Bisseriex pour la qualité de sa traduction.

Voir le site internet de Bren McClain

  • Publié par : Éditions Le Nouveau Pont
  • Traduction : Marie Bisseriex
  • Titre original : One Good Mama Bone
  • 333 pages / 20 euros

 

Vers une aube radieuse – JAMES LEE BURKE

Vers une aube radieuse JAMES LEE BURKE

Vers une aube radieuse est un des premiers romans de James Lee Burke, publié en 1970. L’intrigue se déroule dans les Appalaches, dans le milieu ouvrier. On suit le parcours de Perry Woodson Harfield James.

C’est un roman social, un roman noir, planté dans cette région pauvre des États-Unis. On y découvre la vie laborieuse de Perry et tout l’environnement correspondant, la misère, le désespoir, le travail pénible dans les mines, les syndicats, les grèves, la contrebande de whisky.

Ce roman est le roman des laissés pour compte de l’Amérique, une sorte de Germinal version USA. L’écriture est réaliste, crue, percutante. Charles Willeford qualifiait même ce roman de chef-d’œuvre de James Lee Burke.

Un roman noir qui change des enquêtes de Dave Robicheaux dans les bayous de Louisiane. À lire donc pour découvrir une autre facette de l’auteur ! Et pour les fans de Dave Robicheaux, je vous invite à lire mon article sur New Iberia.

Voir l’article sur New Iberia en Louisiane

  • Publié par : Éditions Rivages
  • Traduction : Freddy Michalski
  • Titre original : To the bright and shining sun
  • 320 pages / 9,15 euros en format poche
  • Voir le livre

 

Si vous avez lu un de ces livres, n’hésitez pas à donner votre avis au bas de la page dans les commentaires pour les autres lecteurs. Vous trouverez d’autres suggestions de lecture dans la rubrique LIVRES/BOOKS et vous pouvez aussi me retrouver sur BABELIO.

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