La Vénus de Botticelli Creek – Keith McCafferty

La Vénus de Botticelli Creek - Keith McCafferty

La Vénus de Botticelli Creek de Keith McCafferty est le troisième roman de la série. On retrouve donc avec plaisir Sean Stranahan et Martha Ettinger pour une enquête de premier choix dans l’ouest américain, au cœur des montagnes du Montana.

 

Résumé

Une jeune femme d’une grande beauté, surnommée “la Vénus de Botticelli Creek” est portée disparue dans le Montana. Elle s’évapore mystérieusement dans les montagnes après être partie à cheval. Les recherches sont lancées et Martha Ettinger, shérif du comté, découvre sur les lieux supposés de la disparition un jeune homme mort, empalé sur les bois d’un cerf. La jeune femme reste introuvable et on pense même qu’elle a pu être dévorée par les loups. Martha Ettinger enquête, avec l’aide de son ami Sean Stranahan.

La Vénus de Botticelli Creek - Keith McCafferty

 

Une enquête dans un décor exceptionnel, au cœur de la nature

La nature est particulièrement bien mise en avant dans l’écriture de Keith McCafferty. Elle a un côté majestueux, sauvage, indomptable, mystérieux. Et ce cadre exceptionnel a une grande importance dans le récit.

McCafferty décrit la nature, les paysages, les animaux, la pêche, avec passion. Une nature qui est sublime et envoutante, mais parfois hostile.

L’atmosphère est elle aussi bien décrite dans ce cadre rural, montagneux et authentique du Montana, The Big Sky Country. De plus, on sent, au travers de l’écriture de l’auteur, qu’il aime et connaît parfaitement ces paysages et cette région.

Par ailleurs, il évoque la problématique de la réintroduction des loups à Yellowstone, avec les habitants qui sont pour, et ceux qui sont contre et souhaitent les éliminer.

 

Des personnages intéressants

Les personnages principaux sont attachants, et dans ce troisième épisode de la série on apprécie donc de retrouver Martha Ettinger et Sean Stranahan. Stranahan est un ancien détective privé et aussi un passionné de pêche à la mouche. Martha est une femme forte au caractère bien affirmé qui remplit parfaitement bien sa fonction de shérif.

Le duo Stranahan – Ettinger se complète bien, en particulier avec l’aide d’Harold Little Feather. Le trio étant alors une brillante équipe pour enquêter.

Dans ce troisième épisode, l’enquête se focalise sur la disparition de la jeune Nanika Martinelli, 25 ans. La jeune femme est connue pour sa grande beauté.

On la surnomme “la Vénus de Botticelli Creek” ou “la Vénus de la pêche à la mouche”, car pour dénoncer la pêche commerciale du saumon, elle a posé nue dans la rivière, près d’un lieu qui se nomme Botticelli Creek. Sa photo a dès lors fait la une des journaux.

Les personnages secondaires sont intéressants. Certains attirent la sympathie comme l’ami Sam. D’autres au contraire apportent un côté angoissant qui pimente l’intrigue, comme le mystérieux motard qui recherche Nanika.

 

Une enquête palpitante

Avec sa plume poétique et réaliste, et son amour des grands espaces, Keith McCafferty nous offre un excellent polar sur fond de “nature writing”.

Le suspens est bien distillé durant tout le roman. Il nous tient en haleine avec son intrigue dense et bien ficelée. La disparition de Nanika aurait-elle un lien avec la mort du jeune cow-boy retrouvé empalé sur un cerf ? Etait-ce d’ailleurs un crime ou un accident ? Nanika est-elle toujours vivante ou bien dévorée par un animal ? La disparition de Nanika est-elle liée à ses actions pour la défense les loups ?

On retrouve avec Keith McCafferty et les intrigues du duo Stranahan-Ettinger un piquant, une saveur et une atmosphère proches des enquêtes de Craig Johnson menées par Walt Longmire.

La Vénus de Botticelli Creek est un excellent polar à savourer. C’est d’ailleurs le troisième épisode de la série, mais on peut le lire indépendamment des deux précédents.

J’avais adoré Le baiser des Crazy Mountains et La Vénus de Botticelli Creek a également été un très grand plaisir de lecture.

Si vous aimez l’association polar et “nature writing”, alors vous pouvez le lire sans hésitations !

 

Extraits

(p.36) “Lire le livre blanc” était une expression qu’Harold tenait de son grand-père, lequel lui avait appris à lire les traces laissées sur les premiers escarpements de la chaîne de montagnes bordant la réserve Blackfeet. “Lire le livre blanc” permettait de déchiffrer les histoires gravées dans la neige, les pages tournées par chaque animal qui vaquait à ses occupations quotidiennes. Qui est venu ici, quel est son nom, qui craint-il, entre les dents de qui est-il mort ? Au début de l’automne, le livre comportait de nombreuses pages vierges, tandis que d’autres étaient écrites d’une encre qui s’effaçait, la neige tombant puis disparaissant, souvent au cours de la même journée.

 

(p.75) Mais Stranahan avait grandi dans l’Est où, dans toutes les interactions sociales, les couches de convenances, de froides retenues étaient si épaisses qu’il fallait les peler comme une orange. En s’installant dans les Rocheuses, il s’était enfin senti chez lui.

 

 

La Venus de Botticelli Creek de Keith McCafferty

Avez-vous lu ce roman de Keith McCafferty ? En avez-vous lu d’autres ? N’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de la page pour les autres lecteurs. Merci.

-Auteur : Keith McCafferty

-Traduction : Janique Jouin-de Laurens

-Illustration de couverture : Olivier Balez

-Publié par les Éditions Gallmeister

-Totem N°199

-11,20 euros / 418 pages

-Voir le livre sur le site de l’éditeur

-Du même auteur, voir ma chronique sur Le baiser des Crazy Mountains

-Voir sur le blog d’autres suggestions de lecture dans la rubrique books/livres

 

La Vénus de Botticelli Creek - Keith McCafferty

 

La Vénus de Botticelli Creek - Keith McCafferty

Share
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

treize − 6 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.