Lettres pour le monde sauvage – WALLACE STEGNER

Lettres pour le monde sauvage Wallace STEGNER

Lettres pour le monde sauvage de Wallace Stegner a été publié pour la première fois en France en 2015. Les Éditions Gallmeister nous font le plaisir de rééditer ce livre, en format poche, avec comme toujours une couverture magnifique. C’est donc l’occasion de se plonger avec plaisir dans les souvenirs et les réflexions de l’auteur, à travers l’Ouest américain.

 

L’écrivain : Wallace STEGNER

Wallace Stegner est né en 1908 à Lake Mills, Iowa. Il est décédé des suites d’un accident de voiture à Santa Fe, Nouveau-Mexique, en 1993. Romancier, professeur, historien et défenseur de la nature, il est surnommé “le doyen des écrivains de l’Ouest”. Wallace Stegner est un des principaux écrivains de l’Ouest américain du XX° siècle, un des maîtres du “nature writing”.

Il est récompensé par le Prix Pulitzer de la fiction en 1972, pour Angle d’équilibre (Angle of repose). Puis, en 1977, il obtient également le National Book Award, avec Vue cavalière (The spectator bird).

Il a beaucoup voyagé dans l’Ouest américain durant son enfance et sa jeunesse. Vivant dans différents lieux comme le Saskatchewan au Canada, puis le Montana ou encore l’Utah.

Durant sa carrière d’enseignant, il a eu parmi ses élèves de futurs écrivains tels que Raymond Carver, Edward Abbey, Larry McMurtry et Thomas McGuane.

 

Lettres pour le monde sauvage

Il s’agit donc d’un recueil de 12 textes, baignés de souvenirs et de réflexions sur la nature et l’environnement.

 

Aspect autobiographique

Certains textes ont donc un aspect autobiographique et personnel. C’est le cas du tout premier Lettre, bien trop tard. Une lettre destinée et dédiée à sa mère. Il évoque sa naissance dans l’Iowa, puis son enfance avec son frère, sa mère d’origine norvégienne et son père assez instable. Cette lettre est une invitation à lire La montagne en sucre, roman autobiographique. Dans cette lettre, les sentiments tout comme les souvenirs sont particulièrement bien décrits, s’en ressent un profond attachement à sa mère.

Dans d’autres textes, l’aspect autobiographique et une certaine de nostalgie de cette enfance dans l’Ouest américain reviennent. Il évoque ainsi les nombreux lieux où son père a entraîné la famille. Aussi, on découvre qu’il a vécu au Canada, à la frontière du Montana, dans le Saskatchewan. Puis, ils ont déménagé à Great Falls – Montana et à Salt Lake City – Utah. Il évoque aussi les plaines du Dakota du Nord, l’État de Washington, Seattle, Hollywood, Reno…

Les différents souvenirs de sa jeunesse sont évoqués notamment dans :

  • Trouver sa place, une enfance de migrant
  • La quadrature du cercle
  • Whitemud, Saskatchewan
  • La décharge
  • Des bienfaits du monde sauvage

 

Réflexions de l’auteur 

Cet ouvrage est également un hymne à la beauté de la nature et à la nécessité de la préserver.

“Nous devons apprendre à écouter la terre, entendre ce qu’elle dit, comprendre ce qu’elle peut et ne peut pas faire à long terme; ce qui, en particulier dans l’Ouest, ne peut lui être demandé.” (p.184)

Il évoque la splendeur de la nature dans Ouverture : le bruit de l’eau des montagnes. C’est l’occasion de décrire le ravissement de sa rencontre avec la rivière Henry’s Fork Of The Snake. Mais aussi le cadre enchanteur d’Havasupai – Arizona dans Au paradis des chevaux ou High Uintas – Utah dans Au jardin d’Eden.

Par ailleurs, ses réflexions dans L’aridité comme mode de vie mettent en avant la mobilité, le déracinement, la tempérance et l’adaptation des américains. On y lit la disposition à la mobilité des habitants “civilisation du mouvement, emmenée par ses rêves” (p.154). Ces mouvements ayant inspiré des écrivains “la littérature de la région, d’À la dure de Mark Twain, à Sur la route, de Kerouac, de The log of a cow-boy d’Andy Adams à Lonesome Dove de Larry McMurtry, de La montagne en sucre à The Big Sky d’A.B. Guthrie Jr, est dans une large mesure une littérature, non pas des lieux, mais du mouvement” (p.156).

L’aridité comme mode de vie met en avant l’importance de l’eau, une richesse à préserver. Wallace Stegner en profite pour évoquer les noms indiens en lien avec cet élément. C’est le cas notamment de nombreux noms de villages indiens Shoshones composés du mot “pah” qui signifie “eau” ou encore de la tribu Païute (Pah-Utes).

 

Mon avis sur Lettres pour le monde sauvage

Ce recueil est donc un témoignage de ce qu’à été l’Ouest américain au début du XX° siècle, à travers les souvenirs de l’auteur. Ses réflexions sont une sorte de guide, un appel à écouter, observer et apprécier la nature qui nous entoure, tout en la préservant.

Lettres pour le monde sauvage est le premier livre que je lis de Wallace Stegner. Ses souvenirs et ses réflexions m’ont captivée, je pense qu’ils constituent une très bonne introduction à l’ensemble de ses écrits. Cette première lecture m’a donné envie de découvrir la suite. Aussi, je pense prochainement me plonger dans La montagne en sucre pour son aspect autobiographique. Une très belle découverte donc pour moi, avec comme toujours chez Gallmeister une couverture sublime et une traduction de qualité d’Anatole Pons-Reumaux.

 

Lettres pour le monde sauvage Wallace STEGNER

 

208 pages – Éditions Gallmeister – Totem n°178 – 8,90 €

Traduction Anatole Pons-Reumaux

D’autres titres de Wallace STEGNER sont à découvrir :

  • La montagne en sucre
  • En lieu sûr
  • Une journée d’automne
  • Le goût sucré des pommes sauvages
  • L’envers du temps

 

Voir Wallace STEGNER et ses livres sur le site des Éditions Gallmeister.

Si vous aimez la littérature américaine, vous trouverez sur le blog d’autres suggestions de lectures dans la rubrique LIVRES/BOOKS.

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